Date de publication : 24 / 10 / 2025

Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) va évoluer dès le 1er janvier 2026. Ce changement, attendu depuis plusieurs mois, touche directement la méthode de calcul qui détermine la fameuse étiquette énergétique affichée sur chaque logement. Le coefficient de conversion de l’électricité, jusqu’à présent fixé à 2,3, passera à 1,9. En d’autres termes, les logements chauffés à l’électricité — souvent désavantagés jusque-là — seront enfin évalués de manière plus équitable.
Pour les locataires et les occupants, cette réforme n’est pas qu’un ajustement technique. Elle peut avoir des conséquences concrètes sur le marché. Une meilleure étiquette, c’est une annonce plus attractive, un bien plus visible, et parfois même un loyer plus justifiable. Sur le marché de la vente, la différence entre deux classes peut peser lourd : un logement qui passe de F à D ou de E à C gagne non seulement en valeur, mais aussi en confiance auprès des acheteurs. Même si la consommation réelle ne bouge pas, la perception du logement, elle, s’améliore.
Les DPE déjà réalisés resteront valides, nul besoin de refaire passer un diagnostiqueur. En revanche, si le nouveau calcul améliore le classement, une mise à jour gratuite sera possible. Cette mesure vise à harmoniser les données sans alourdir les démarches des particuliers. Pour les diagnostics réalisés après 2026, la nouvelle méthode sera appliquée automatiquement.
Derrière cette réforme, il y a un message plus large : encourager les ménages à se tourner vers des modes de chauffage plus vertueux, en particulier l’électricité et les systèmes thermodynamiques. Ces solutions, autrefois jugées trop énergivores dans le DPE, seront désormais mieux considérées. Cela devrait aussi inciter certains propriétaires à rénover plus sereinement, sans craindre d’être pénalisés par le calcul du DPE.
Cette évolution change le regard porté sur la performance énergétique. Elle remet en perspective la notion même d’efficacité, en intégrant davantage la réalité du mix énergétique français. Pour les occupants, c’est une bonne nouvelle : leur logement pourrait bénéficier d’un meilleur classement, sans qu’ils aient à entreprendre le moindre travaux. Pour le marché, c’est une façon d’amorcer une transition plus juste, où le DPE redevient un outil de confiance plutôt qu’un simple critère administratif.